Bords d’elle — Majda.
Publié le 9 Décembre 2012
J’ai une prison-maison dont je perds souvent les clés au fond de mon sac gris, serti de hublots-miroirs en plexi.
J’ai une prison-maison aux vitres embuées.
Pleine de souvenirs-barreaux qui me raient la vue, m’empêchent de suivre jusqu’au bout des carreaux abasourdis le vol des oiseaux dehors.
Je suis scandaleusement désagrégée par la moindre respiration qui s’allie à la mienne, jouant les acrobates sur les tonnelles de l’ennui.
Le vide cerné, je m’expose à des présences alarmantes. Elles s’allument la nuit une à une. Elles allument la nuit une à une. Font scintiller mes allégories, chantonner mes toquades.
…
(À suivre.)