Clown triste & Princess pride — Majda.

Publié le 8 Janvier 2013

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Il faut qu’on se revoie, même si on ne sait pas où on va, tu dis. Pas grave, on s’achètera de la barbe à papa aux couleurs bien criardes bleu turquoise pour toi et rose fuchsia pour moi et puis après on croisera le fer, on se battra au fleuret juste pour le plaisir de s’effleurer, et c’est alors que, peut-être, on échangera.

Des soupçons de baisers sucrés.


Non, mais avant dis-moi honey, qu’est-ce t’as ? J’sens que t’as l’âme qu’empiète trop sur la joie. ‘Semblerait qu’un mauvais vent peste contre tes tempes.

Allez, ferme la fenêtre, assieds-toi et regarde ; hier j’ai rêvé d’ça, on tapissait ton intérieur de papier kraft, j’sais pas pourquoi, l’air de vouloir y décrire du bonheur. J’ai caracolé sur le sol, l’air de dire : éprouvons la résistance de ta langueur face à mon bal de crinoline.


Résultats des courses :

5. doigts fébriles sur un thorax qui grelotte d’épuisement

4. ambitions pas consommables dans l’immédiat rejetées comme des perspectives insolites de part et d’autre de nos maxillaires, contre la muqueuse

3. indices au plafond, représentants dévoués de nos attirances clandestines

2. palliatifs à l’impudence déliquescente

1. soif opiniâtre devant le parvis de la fontaine envisagée

0. regrets

 

Image : Cold floor, photographie – Catherine Cameron.

Rédigé par L.

Publié dans #Récit (1)

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